7/29/2010

Danièle COHN Gil (Professeur d’esthétique à l’École des hautes études en sciences sociales (Paris)

Title of the paper:

“La présence des œuvres d’art à l’hopital : une consolation”

Abstract: Que voit-on dans un hôpital? Dans les lieux de circulation, dans les chambres des malades ou les salles de recueillement, il n’y a le plus souvent et au mieux des reproductions d’œuvres d’art qui correspondent au goût moyen – impressionnisme, Klee, Matisse.

Certains hôpitaux passent commande à des artistes contemporains. Je m’interrogerai - à partir d’ exemples français d’aujourd’hui et de quelques décors historiques – sur l’engagement des artistes et la fonction attribuée aux œuvres d’art dans des lieux de douleur et d’affliction. Memento mori, consolation, apaisement. Les œuvres d’art peuvent aider à mettre en forme la douleur, à préserver la vie jusqu’à sa fin, à restituer la confiance par un « don de beauté » qui tient à leur consistance propre. Mais il faut que ce soit des œuvres et non des reproductions, qu’il y ait une œuvre « vraie », « réelle » et non une reproduction, une image décorative et ornementale. Je tenterai d’expliquer pourquoi.

Biographical information: Philosophe, Danièle Cohn enseigne l’esthétique à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Elle a publié La Lyre d’Orphée, Goethe et l’esthétique (Flammarion 1999) Y voir mieux, y regarder de plus près, autour d’Hubert Damisch (Editions Rue d’Ulm, 2003) Anselm Kiefer au Grand Palais, (éd. Du Regard , 2007), Daniel Arasse, historien de l’art ( Editions des Cendres, 2010), et traduit et édité en francais Dilthey, Panofsky, et Fiedler. Elle dirige aux Editions Rue d’Ulm la collection AESTHETICA, appartient à de nombreux comités de rédaction de revue et participe à des catalogues d’exposition. Visiting Professor à Johns Hopkins University, Baltimore et à la Freie Universität, Berlin, titulaire de la chaire Marc Bloch (Berlin, Humboldt Universität) en 2008-2009, scholar au Getty Research Institute ( Los Angeles 2009-2010) elle écrit actuellement, pour les éditions Hazan, L’esthétique, les arts et le sens commun.

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